Traduction panneaux Vernamiège

Vernamiège autrefois - Espace culture et découvertes

Vernamiège

LE NOM DE VERNAMIÈGE

C’est en 1203 que l’on trouve, dans les archives, la première mention du nom de Vernamiège sous la forme de Vernamésia. En vieux français verne signifie aulne et mège milieu. Vernamiège devait être au milieu des aulnes. Sur l’armoirie se trouvent une branche d’aulne et une crosse, celle-ci représentant l’ancien évêché de Sion dont le village faisait partie, et les deux  étoiles la paroisse composée de Vernamiège et Nax.

 

LA POPULATION DE VERNAMIÈGE

Si en 1880, le village ne comptait que 193 habitants, leur nombre s’élevait à 243 en 1900 et même à 330 en 1950. Mais peu après, les opportunités de travail à l’extérieur, par exemple dans les industries de la Vallée du Rhône ou à la construction de la Grande Dixence contribuèrent à l’exode rural. La population de Vernamiège diminua constamment jusqu’à atteindre 144 habitants en 2000. Depuis, les statistiques montrent une hausse régulière: 184 en 2008, 216 en 2022.

Vernamiège

DER NAME VERNAMIÈGE

Vernamiège wurde 1203 als Vernamésia erstmals urkundlich erwähnt. Auf Altfranzösisch bedeutet «verne» Erle und «mège» Mitte. Vernamiège dürfte sich also inmitten von Erlen befunden haben. Das Wappen zeigt einen Erlenzweig, einen Bischofsstab, der für das ehemalige Bistum Sitten steht, zu dem das Dorf gehörte, und die beiden Sterne der aus Vernamiège und Nax gebildeten Kirchengemeinde.

 

DIE BEVÖLKERUNG VON VERNAMIÈGE

Im Jahr 1880 zählte der Ort lediglich 193 Einwohner, im Jahr 1900 bereits 243 und im Jahr 1950 sogar 330. Kurze Zeit später trugen die Möglichkeiten, ausserhalb der Gemeinde, beispielsweise im Rhone-Tal oder beim Bau der Staumauer Grande Dixence, Arbeit zu finden, zur Landflucht bei. So schrumpfte die Bevölkerung von Vernamiège ständig und im Jahr 2000 zählte der Ort nur noch 144 Einwohner. Seither weisen die Statistiken einen regelmässigen Anstieg aus: 184 im Jahr 2008, 216 im Jahr 2022.

Vernamiège

THE NAME OF VERNAMIÈGE

It is in 1203 that the archives first mention the name of Vernamiège in the form of Vernamésia. In Old French “verne” means alder and “mech” middle. Vernamiège must have been among a grove of alders. On the coat of arms we can see an alder branch and a bishop’s crosier, representing the ancient bishopric of Sion, of which the village was part of, and two stars, one representing Vernamiège, the other symbolizing Nax.

THE POPULATION OF VERNAMIÈGE

In 1880 the village had only 193 inhabitants, but the number was as high as 243 in 1900 and even 330 in 1950. But soon after, work opportunities elsewhere, for example in the industries of the Rhone Valley or the construction of the Great Dixence, contributed to the rural exodus. The population of Vernamiège steadily declined until it reached 144 inhabitants in 2000. Since then, statistics show a steady increase: 184 in 2008, 216 in 2022.

L'école

LA VIE DES ÉCOLIERS

Rythmée par la vie paysanne, l’année scolaire commençait le 2 novembre pour se terminer fin avril. La base de l’enseignement primaire était composée du français (lecture et orthographe), du calcul, de l’histoire, de la géographie, de la religion et du tricot pour les filles. La plupart des familles parlaient patois et les enfants vouvoyaient leurs parents. Ce n’est qu’en commençant leur scolarité qu’ils apprenaient le français. A la fin de l’école primaire, les filles faisaient deux ans d’école ménagère dans la maison de la cure. Par la suite, la plupart d’entre elles s’en allaient travailler comme sommelières, vendeuses ou dans l’hôtellerie. Plus rarement, une formation dans les domaines de la santé et de l’enseignement était envisagée. Les garçons, quant à eux, suivaient des cours complémentaires en culture générale et passaient leur examen « d’émancipation » à 15 ans, à Vex, avant de chercher un apprentissage ou un travail. Seul un petit nombre rejoignait le collège et vivait à l’internat, à Sion, pour ensuite poursuivre des études à l’extérieur du canton. Pendant leur peu de temps libre en hiver, les enfants pratiquaient le ski et la luge. Le soir, on se racontaient des histoires et les dimanches après-midi étaient souvent consacrés à des promenades en famille. Le carnaval donnait lieu à des réjouissances pour grands et petits. Certaines années, une troupe de théâtre composée de jeunes adultes animait un peu le village. Le reste de l’année, les enfants aidaient leurs parents dans les travaux agricoles. La fenaison, le travail au potager, les récoltes des pommes de terre, et le gardiennage des bêtes aux champs faisaient partie de leur vie quotidienne.

Die Schule

SCHÜLERLEBEN

Das Schuljahr wurde vom Landleben bestimmt und ging vom 2. November bis Ende April. In der Grundschule wurde Französisch (Lesen und Schreiben), Rechnen, Geschichte, Erdkunde, Religion und, für die Mädchen, Stricken unterrichtet. Die meisten Familien sprachen Dialekt und die Kinder siezten ihre Eltern. Erst in der Schule lernten sie Französisch. Nach der Grundschule besuchten die Mädchen zwei Jahre lang die Hauswirtschaftsschule im Pfarrhaus. Danach gingen die meisten von ihnen fort, um als Kellnerinnen, Verkäuferinnen oder Hotelangestellte zu arbeiten. Nur selten absolvierten sie eine Ausbildung im Gesundheits- oder Schulwesen. Im Gegensatz dazu hatten die Jungen Ergänzungskurse in Allgemeinbildung und legten mit 15 Jahren in Vex ihre «Mündigkeitsprüfung» ab, bevor sie sich eine Lehrstelle oder eine Arbeit suchten. Nur wenige besuchten das Gymnasium und lebten im Internat in Sitten, um später ausserhalb des Kantons zu studieren. Im Winter fuhren die Kinder in ihrer wenigen Freizeit Ski und Schlitten. Abends wurden Geschichten erzählt und sonntagnachmittags gingen die Familien meist spazieren. Fasnacht wurde von Gross und Klein gefeiert. In manchen Jahren brachte eine Theatergruppe aus jungen Erwachsenen ein wenig Leben ins Dorf. Den Rest des Jahres halfen die Kinder ihren Eltern in der Landwirtschaft. Heuernte, Kartoffelernte, im Gemüsegarten arbeiten und das Vieh auf der Weide hüten waren Teil ihres Alltags.

School

THE LIFE OF SCHOOLCHILDREN

Determined by the agricultural calendar, the school year began on the 2nd of November and ended at the end of April. The basis of primary education was French (reading and spelling), arithmetic, history, geography, religion and knitting for girls. Most of the families spoke patois, a local dialect, learning French only when they started their schooling. Children called their parents “vous”, not “tu”, as children do today. This was a sign of respect and obedience. At the end of primary school, girls had two years of housekeeping school at the “Cure House”, a sort of hospital the Church provided to the local needy. Subsequently, most of them went to work as waitresses, salesclerks, or in the hotel industry. More rarely, training in the fields of health and education was considered. Boys, on the other hand, took complementary courses in culture and passed their "emancipation" exam at the age of 15, in Vex, before looking for an apprenticeship or a job. Only a few went to college and lived at the boarding school in Sion, to then pursue studies outside the canton. During their little free time in the winter, the children enjoyed skiing and sledding. There were storytelling evenings, and Sunday afternoons were often spent walking as a family. The carnival was a celebration for young and old alike. Some years, a theatre group made up of young adults would liven up the village a little. The rest of the year, the children helped their parents with farm work. Haymaking, working in the vegetable garden, harvesting the potatoes, and herding animals in the fields were part of their daily lives.

La Place de l'Eglise

L’ÉGLISE

Jusqu’en 1878, Vernamiège appartenait à l’évêché de Sion. Par la suite, alors que pourtant le village possédait une chapelle, les habitants furent rattachés à la paroisse de Nax. L’effondrement de l’église de Nax, en 1909, provoqua 35 morts - dont 11 Vernamiègeois - et de nombreux blessés. Cela incita les autorités à construire, sur le site de l’ancienne chapelle Saint- Antoine, une église au sein du village. C’est ainsi que, en 1915, Vernamiège eut sa propre paroisse.

LA VIE RELIGIEUSE

La population était catholique pratiquante, et l’année rythmée par les fêtes religieuses. Pour la procession de la Fête-Dieu au mois de juin, chaque quartier confectionnait un reposoir. Il y en avait un devant l’église, un à Plachette, un à Pichot, un à la Crette et encore un à la Croix de la Mission. Ici, le reposoir de la Croix de la Mission, vers 1965. Les 3 jours avant l’Ascension étaient consacrés aux Rogations. Ces prières destinées à demander de bonnes récoltes étaient récitées lors d’une marche solennelle dont le parcours était en forme de croix: en direction de Nax, de Mase, de la Fontanette (en bas du village) ainsi que d’Ombrain (en haut du village).

 

LES CRIÉES PUBLIQUES

Les publications officielles se faisaient sur la place de l’église à la sortie de la messe.

LA VIE POLITIQUE

Jusqu’en 1968, Vernamiège était gouverné par un conseil communal de 7 membres, dont un président et un vice-président. Les conseillers ainsi que le juge étaient élus pour 4 ans. De 1968 à 2011, le conseil fut réduit à 5 membres jusqu’à ce que la commune fusionne avec Nax et Mase.

Der kirchplatz

DIE KIRCHE

Bis 1878 gehörte Vernamiège zum Bistum Sitten. Später wurden die Einwohner in die Kirchengemeinde Nax eingegliedert, obwohl das Dorf eine Kapelle hatte. Beim Einsturz der Kirche von Nax im Jahr 1909 gab es 35 Tote – darunter 11 Einwohner von Vernamiège – und zahlreiche Verletzte. Dies veranlasste die Behörden, eine Kirche im Herzen des Dorfes, am Standort der früheren Kapelle St. Anton, zu errichten. So bekam Vernamiège 1915 seine eigene Kirchengemeinde.

GEISTLICHES LEBEN

Die Bevölkerung bestand aus praktizierenden Katholiken und so bestimmten die Kirchenfeste den Jahresrhythmus. Für die Fronleichnamsprozession im Juni gestaltete jeder Dorfteil einen eigenen Altar. Es gab einen vor der Kirche, einen in Plachette, einen in Pichot, einen in La Crette und einen weiteren am Missionskreuz (Croix de la Mission). Hier sehen Sie den Altar des Missionskreuzes (Croix de la Mission), um 1965. Die drei Tage vor Christi Himmelfahrt waren Bitttage. Während einer Prozession, die in Kreuzform verlief (in Richtung Nax, Mase, La Fontanette im unteren Dorfteil und Ombrain im oberen Dorfteil), wurde für eine gute Ernte gebetet.

ÖFFENTLICHE AUSRUFE

Amtliche Bekanntmachungen wurden nach der Messe auf dem Kirchplatz ausgerufen.

POLITISCHES LEBEN

Bis 1968 wurde Vernamiège von einem siebenköpfigen Burgerrat mit einem ersten und zweiten Vorsitzenden verwaltet. Die Burgerräte sowie der Richter wurden für vier Jahre gewählt. Von 1968 bis 2011 bestand der Burgerrat nur noch aus fünf Mitgliedern, bis die Gemeinde mit Nax und Mase fusionierte.

Church Square

THE CHURCH

Until 1878, Vernamiège belonged to the bishopric of Sion. Thus although the village had a chapel, its inhabitants belonged to the parish of Nax. The collapse of the church in Nax, in 1909, caused 35 deaths - including 11 from Vernamiège - and many others were injured. This prompted the authorities to build a church on the site of the former Saint Antoine chapel, in the heart of the village. That's how Vernamiège obtained its own parish in 1915.

RELIGIOUS LIFE

The population was practicing Catholic, and the year punctuated by religious festivals. For the Corpus Christi procession in June, each neighborhood made a resting place. There is one in front of the church, one in Plachette, one in Pichot, one at La Crette and one at the Cross of the Mission. Here, the resting place of the Cross of the Mission, circa 1965. The 3 days before Ascension Day were dedicated to Novenas. These prayers for good harvests were recited during a solemn march whose procession made the sign of the cross: direction of Nax, Mase, Fontanette (at the bottom of the village) as well as Ombrain (at the top of the village).

PUBLIC ANNOUNCEMENTS

Official publications were made by the town crier in the church square as congregants came out of Mass.

POLITICAL LIFE

Until 1968, Vernamiège was governed by a 7-member municipal council, including a president and a vice-President. The counsellors and the judge were elected for 4 years. From 1968 to 2011, the council was reduced to 5 members until Vernamiège merged Nax with Mase.

La laiterie

La laiterie 

La laiterie fut créée en 1935 pour faciliter la production du fromage auparavant assumée par chaque ménage. Elle fonctionna jusqu’en 1969.

De la mi-décembre et jusqu’à la montée des vaches aux mayens en mai, les familles y amenaient leur lait le matin et en fin d’après-midi. Le fromager, nommé chaque année par l’assemblée des sociétaires, notait soigneusement les quantités livrées dans les carnets de lait. Chaque jour, il fabriquait du fromage et du beurre. À̀ tour de rôle, les sociétaires devaient l’aider et fournir le bois nécessaire pour la chaudière. Deux fois par an, on procédait au partage du fromage et du beurre en fonction de la quantité de lait livré. Les familles terminaient l’affinage du fromage dans leur propre cave. 

LES COSTUMES 

Le costume de mariée, en laine fine et taillé par des couturières locales de la vallée, était composé d’une jupe plissée, d’un caraco en velours orné, d’un tablier de soie noire richement brodé et d’un fichu frangé et brodé de motifs floraux. Chaque femme se mariait avec le costume du village qu’elle portait ensuite les dimanches et pour se rendre en ville. 

Die Molkerei

Die Molkerei

Die Molkerei wurde 1935 gegründet, um die Käseherstellung zu erleichtern, die vorher von jedem einzelnen Haushalt übernommen wurde. Sie war bis 1969 in Betrieb. Von Mitte Dezember bis zum Auftrieb zu den Maiensässen im Mai brachten die Familien am Morgen und am Spätnachmittag ihre Milch dorthin. Der Käser, der jedes Jahr durch die Mitgliederversammlung ernannt wurde, trug die gelieferten Mengen sorgfältig in die Milchbücher ein. Er machte täglich Käse und Butter. Die Mitglieder mussten ihm abwechselnd helfen und das für den Heizkessel notwendige Holz stellen. Zwei Mal im Jahr erfolgte die Aufteilung von Käse und Butter entsprechend der gelieferten Milchmengen. Die Reifung des Käses wurde von den Familien in ihrem eigenen Keller abgeschlossen.

DIE TRACHTEN

Die Brauttracht aus feiner Wolle, die von den örtlichen Schneiderinnen im Tal genäht wurde, bestand aus einem Faltenrock, einer Caraco-Jacke aus geschmücktem Samt, einer reich bestickten Schürze aus schwarzer Seide und einem mit Blumenmotiven bestickten Schultertuch mit Fransen. Jede Frau heiratete in der Tracht ihres Dorfes und trug sie anschliessend am Sonntag und um in die Stadt zu gehen. 

The dairy

The dairy 

The dairy was created in 1935 to facilitate cheese production, which had previously been done by each individual household. It remained in operation until 1969. From mid-December until May, when the cows went up to the alpine farmhouses (called “mayens” in Valais dialect), families brought their milk to the dairy in the morning and late afternoon. The cheesemaker, appointed by the members at their yearly meeting, carefully recorded the quantities delivered in the milk registers. Every day, he made cheese and butter. Members took turns helping him and providing wood for the boiler. Twice a year, the cheese and butter were shared out according to the quantity of milk delivered. The families finished maturing the cheese in their own cellars. 

TRADITIONAL DRESS

The bridal costume, made of fine wool and cut by local seamstresses down in the valley, consisted of a pleated skirt, an ornate velvet camisole, a richly embroidered black silk apron and a fringed scarf embroidered with floral motifs. Every bride in the village was married wearing the traditional dress of her village, which she then wore on Sundays and to go to town. 

Fond-Ville

LES TRAVAUX AGRICOLES 

Jusqu’au début du XXe siècle, les Vernamiègeois vivaient quasiment en autarcie. Ils cultivaient principalement du seigle et des pommes de terre, mais aussi de l’orge et de l’avoine. Les champs se trouvaient aussi bien en-dessous du village qu’ici, en bas, à Fond-Ville. Il y a deux siècles disait-on, Vernamiège était le grenier de Sion et même du Valais central, et aurait également joué ce rôle pendant la Seconde Guerre mondiale. Des pentes exposées vers le sud-ouest et un sol relativement pauvre étaient propices à̀ la culture du seigle. Dans les années de disette, les gens de la plaine, de Saint-Léonard en particulier, cédaient volontiers une parcelle de vigne contre un sac de céréales. C’est pour cette raison, croit-on, que les habitants de Vernamiège y possèdent encore maintenant des vignes. Jusqu’au début des années 1970, il était de coutume qu’un frère du couvent des capucins vienne, une fois par année, faire la quête au village. Les familles offraient alors un peu de seigle. En signe de reconnaissance, la population recevait des images saintes, des chapelets et des herbes médicinales. Les vieux arbres fruitiers (en contre-bas du chemin) témoignent de récoltes de pommes, poires et cerises ; les fruits étaient consommés en automne, mais également séchés pour l’hiver. On profitait alors d’utiliser le four banal, après la cuisson du pain, pour le séchage des pommes. La route de Fond-Ville fut construite en 1963-64. Auparavant, les récoltes étaient transportées à dos de mulet ou de bœuf. 

 

 

 

 

Fond-Ville

DIE LANDARBEITEN

Bis Anfang des 20. Jahrhunderts lebten die Einwohner von Vernamiège quasi autark. Sie bauten hauptsächlich Roggen und Kartoffeln an, aber auch Gerste und Hafer. Die Felder lagen sowohl unterhalb des Dorfes wie auch hier unten in Fond-Ville. Vor zwei Jahrhunderten sagte man, dass Vernamiège die Kornkammer von Sitten und sogar des Zentralwallis sei. Und diese Rolle hätte die Gemeinde auch während des zweiten Weltkriegs gespielt. Nach Südwesten ausgerichtete Hänge und ein relativ karger Boden waren für den Roggenanbau günstig. In Notjahren tauschten die Leute aus dem Flachland, insbesondere aus Saint-Léonard, gerne eine Rebparzelle gegen einen Sack Getreide. Aus diesem Grund – so glaubt man – besitzen die Einwohner von Vernamiège auch heute noch Weinberge an diesem Ort. Bis Anfang der 1970er Jahre war es Brauch, dass ein Bruder des Kapuzinerklosters einmal im Jahr zum Sammeln ins Dorf kam. Die Familien gaben ihm dann etwas Roggen. Zum Zeichen der Dankbarkeit erhielt die Bevölkerung Heiligenbilder, Rosenkränze und Heilkräuter. Die alten Obstbäume (unterhalb des Weges) zeugen von Apfel-, Birnen- und Kirschenernten. Die Früchte wurden im Herbst verzehrt, aber auch für den Winter gedörrt. So nutzte man nach dem Brotbacken den öffentlichen Backofen, um die Äpfel zu dörren. Die Strasse von Fond-Ville wurde 1963-64 gebaut. Zuvor wurden die Ernten auf dem Rücken von Maultieren oder Ochsen transportiert. 

Fond-Ville

FARM WORK 

Until the beginning of the 20th century, the people of Vernamiège were virtually self-sufficient. They grew mainly rye and potatoes, but also barley and oats. The fields were located both just below the village and here, down in “fond-Ville”. Two centuries ago, Vernamiège was said to have been the bread basket of Sion and even of the central Valais, and would also have played this role during the Second World War. The south-west-facing slopes and relatively poor soil were ideal for growing rye. In years of food shortage, the people of the plains, and of Saint-Léonard in particular, would gladly give up a plot of vines in exchange for a sack of grain. Some believe this is why the inhabitants of Vernamiège still own vines there today. Until the early 1970s, it was customary for the Capuchian monastery to send a friar to the village once a year to collect alms. Families offered a little rye. As a sign of gratitude, the population received holy images, rosaries and medicinal herbs. The old fruit trees (below the road) show that apples, pears and cherries were once harvested here ; the fruit was eaten in autumn, but also dried for the winter. After baking bread, the still-warm communal oven was used to dry apples. The Fond-Ville road was built in 1963-64. Prior to its construction, crops were transported by mule or ox. 

La Plachette*

*Petite place

La vie au village

Construite en 1870, cette maison d’habitation à deux étages a été rénovée au fil des ans pour améliorer les conditions de vie des habitants, ce qui a pu être fait dans le respect du cadre générale de la place. Avant 1922, la population vivait pratiquement en autarcie. Une première petite épicerie fut ouverte en 1922 et une seconde en 1929, tout en bas à gauche de la place. On y trouvait des articles de première nécessité : du sucre, du pain, des pâtes, de la polenta, de la farine, du sel et quelques boîtes de conserve. Il y avait aussi des bonbons et du chocolat pour les enfants, des clous et des boulons, des cigares, des cigarettes et du tabac pour la pipe. Un vrai bazar ! En 1929, fut ouvert un premier café. Le tenancier y servait le vin de ses vignes situées à Saint-Léonard. Vins qu’il conservait dans une bonne cave au village. Avant cette ouverture, pour boire un verre en compagnie, les gens devaient faire la tournée des caves !

Die «Plachette»*

*Kleiner Platz

Das Leben im Dorf

Dieses 1870 erbaute zweistöckige Wohnhaus wurde im Laufe der Jahre renoviert, um die Lebensbedingungen der Bewohner zu verbessern. Dabei wurde der allgemeine Rahmen des Platzes gewahrt. Vor 1922 lebte die Bevölkerung so gut wie autark. Ein erster kleiner Kaufladen wurde 1922 eröffnet und ein zweiter 1929, ganz unten links auf dem Platz. Dort konnte man Grundnahrungsmittel finden: Zucker, Brot, Teigwaren, Polenta, Mehl, Salz und ein paar Konserven. Es gab auch Bonbons und Schokolade für die Kinder, Nägel und Bolzen, Zigarren, Zigaretten und Pfeifentabak. Ein regelrechter Basar! 1929 wurde ein erstes Café eröffnet. Der Inhaber servierte dort den Wein seiner in Saint-Léonard gelegenen Reben. Diesen Wein bewahrte er in einem guten Keller im Dorf auf. Vor der Café-Eröffnung mussten die Leute eine Weinkellertour machen, um in Gesellschaft ein Glas Wein trinken zu können!

La Plachette*

*Small town square

Village life

Built in 1870, this two-storey dwelling has been renovated over the years to improve living conditions for its inhabitants, without disturbing the atmosphere of the square. Before 1922, the population was practically self-sufficient. The first small grocery store was opened in 1922, and a second in 1929, at the bottom left end of the square. It stocked basic necessities: sugar, bread, pasta, polenta, flour, salt and a few tins of food. There were also sweets and chocolate for the children, nails and bolts, cigars, cigarettes and pipe tobacco. A real bazaar! In 1929, the first café was opened. The owner served wine from his vineyards in Saint-Léonard. Wines he kept in a good cellar in the village. Prior to this opening, to enjoy a drink together, people had to make the rounds of the cellars!

Le Four banal

Chaque village de la vallée possédait un ou deux fours communs, appelé four banal, où le pain était cuit pour toute la population. Un des deux fours à pain de Vernamiège se situait sur cette place. Construit il y a fort longtemps, il a été restauré et relevé en 1883. Il comprenait, au rez-de-chaussée, le four lui-même et, à l’étage, une pièce où l’on préparait la pâte à pain. Aujourd’hui, il ne reste que la pierre avec son manche métallique (par terre devant la maison bourgeoisiale un peu plus bas) qui était utilisée comme porte four.

FABRICATION DU PAIN

Les familles préparaient la pâte elles-mêmes à la maison ou dans un local mis à leur disposition près du four. La farine était mélangée à de l’eau salée et à du levain dans la maie (cuvette allongée), puis pétrie sur la taula (grande planche en bois). Ensuite, la pâte était replacée dans la maie pour fermenter et gonfler. Trois à quatre heures plus tard, elle était retravaillée et découpée en pâtons (morceaux) d’un à deux kilos. Ne restait alors plus qu’à façonner les pains et à les disposer sur une planche étroite, la table, que l’on portait devant le four. On faisait surtout du pain de seigle. Cette céréale poussait particulièrement bien sur les pentes arides de Vernamiège. Mais à chaque cuisson, on préparait également quelques crèchins, pains fabriqués à partir de farine plus fine et joliment décorés. Le maître forni était responsable de la cuisson. Il préparait et disposait le bois à sa façon, allumait le feu à une heure calculée d’avance afin d’obtenir la bonne température pour la cuisson. Le four prêt, on apportait le pain sur une longue pelle que le forniintroduisait en la glissant d’un coup sec sur la pierre chaude. Quand les pains étaient cuits, il les ressortait l’un après l’autre du four, puis les disposait sur des planches pour les laisser refroidir. Les familles obtenaient ainsi du pain pour plusieurs mois. Au bout de deux à trois mois, il était devenu tellement dur qu’il fallait le couper à la hache. En automne, la chaleur de fin de cuisson était parfois utilisée pour sécher des pommes.

Der öffentliche Backofen

Jedes Dorf im Tal besass einen oder zwei gemeinschaftliche Backöfen – öffentlicher Backofen genannt –, in denen das Brot für die gesamte Bevölkerung gebacken wurde. Einer der beiden Brotbacköfen von Vernamiège befand sich auf diesem Platz. Der vor sehr langer Zeit errichtete Ofen wurde 1883 restauriert und wieder aufgerichtet. Er umfasste im Erdgeschoss den Ofen selbst und im Obergeschoss einen Raum, in dem der Brotteig zubereitet wurde. Heute bleibt davon nur noch der Stein mit seinem Metallstiel (am Boden vor dem etwas weiter unten stehenden Bürgerhaus), der als Ofentür verwendet wurde.

BROTHERSTELLUNG

Die Familien bereiteten den Teig selbst zu, sei es zu Hause oder in einem zur Verfügung gestellten Raum in der Nähe des Ofens. Das Mehl wurde im Backtrog (einem länglichen Becken) mit Salzwasser und Sauerteig vermischt und der Teig danach auf der «Taula» (einem grossen Holzbrett) geknetet. Anschliessend wurde der Teig wieder in den Backtrog gelegt, damit er arbeiten und aufgehen konnte. Drei bis vier Stunden später wurde er erneut geknetet und in Teiglinge von ein bis zwei Kilogramm aufgeteilt. Danach mussten nur noch die Brote geformt und auf ein schmales Brett – den Tisch – gelegt werden, das vor den Ofen getragen wurde. Es wurde hauptsächlich Roggenbrot gebacken. Dieses Getreide wuchs auf den kargen Hängen von Vernamiège besonders gut. Bei jedem Backvorgang wurden aber auch ein paar Cressine zubereitet: Brote, die aus feinerem Mehl hergestellt und schön dekoriert wurden. Der Backmeister war für das Backen verantwortlich. Er bereitete das Holz vor, legte es auf seine Weise aus und zündete das Feuer zu einer vorher berechneten Zeit an, damit die richtige Backtemperatur erreicht wurde. Sobald der Ofen bereit war, wurde das Brot auf einem langen Backschieber gebracht, den der Backmeister mit einem kräftigen Ruck über den heissen Stein in den Ofen schob. Wenn die Brote gebacken waren, holte er eines nach dem anderen aus dem Ofen und legte sie auf Bretter, damit sie auskühlen konnten. So erhielten die Familien Brot für mehrere Monate. Nach zwei bis drei Monaten war es so hart, dass es mit der Axt geschnitten werden musste. Im Herbst wurde die Nachwärme manchmal zum Dörren von Äpfeln genutzt.

The communal oven

Every village in the valley had one or two communal ovens, called “four banal”, where bread was baked for the entire village. One of Vernamiège's two bread ovens was located in this square. Built a long long time ago, it was restored and built back up in 1883. On the ground floor was the oven itself, and above, a room where the bread dough was prepared. Today, all that remains is the stone with its metal handle which was used as an oven door. (Look on the ground in front of the bourgeoisie house below).

BREAD MAKING 

Families made their own dough, either at home or in a room near the oven. The flour was mixed with salt water and yeast in the maie (an oval-shaped bowl), then kneaded on the taula (a large wooden board). The dough then went back into the maie to ferment and rise. Three to four hours later, it was reworked and cut into 1 to 2 kilogram pâton (pieces of dough). The last step was to shape the loaves and arrange them on a narrow board, the table, which was carried to the front of the oven. Rye bread was the most common as this grain grew particularly well on the arid slopes of Vernamiège. But for each baking, a few crèchins were also prepared, beautifully decorated loaves made from finer flour. The master forni was in charge of the baking. He prepared and laid out the wood in his own way, lighting the fire at a predetermined time to obtain just the right temperature for baking. Once the oven was ready, the bread was brought in on a long shovel called a peel, which the forni slid quickly onto the hot stone. When the loaves were baked, he took them out of the oven one by one, then laid them out on boards to cool. In this way, families obtained bread for several months. After two or three months, it became so hard that it had to be cut with an axe. In autumn, the heat at the end of baking was sometimes used to dry apples.

Zinalette

L’ÉTÉ À L’ALPAGE

Au début juin, les vaches partaient aux mayens, au-dessus du village, avec leur propriétaire. On y passait quelques semaines avec les bêtes avant de les monter à l’alpage Pralovin, à 1990 m. De là, elles étaient conduites jusqu’à l’alpage de l’Ar du Tsan à plus de 2400 m, dans le Vallon de Réchy, où elles passaient l’été avec un groupe de bergers et un fromager. Pendant les mois d’alpage, on gardait les chèvres et parfois juste une vache (une mejonnîru, en patois) en estivage pour assurer l’approvisionnement en lait des personnes restées au village. Un garçon était engagé pour garder ces bêtes pendant la journée. Le soir, les femmes les récupéraient pour la traite.

LES ANNEAUX 

Aveant les années 1960, la majorité des familles possédait deux ou trois vaches, quelques cochons, des chèvres et des poules. En 1963, le syndicat d’élevage bovin décida de fixer des anneaux aux murs de cette route afin de faciliter l’organisation des mensurations des bêtes (longueur du cou, poids des tétines, qualité du lait…), ce qui permettait de déterminer leur valeur marchande. Cet évènement avait lieu une fois par année et ressemblait à un véritable concours de beauté ! En 1996, le syndicat d’élevage fut dissout et la pratique abandonnée.

LA DÉSALPLE 

Le retour des vaches au village au mois de septembre donnait lieu à la désalpe, une grande fête pour toute la population. Ensuite les bêtes remontaient aux mayens pour le reste de l’automne avant de passer l’hiver au village.

Zinalette

SOMMER AUF DER ALM

Anfang Juni zogen die Kühe mit ihren Eigentümern auf die Maiensässe oberhalb des Dorfes. Dort wurden einige Wochen mit den Tieren verbracht, bevor sie auf die Alm Pralovin, in 1990 m Höhe, gebracht wurden. Von dort aus wurden sie bis auf die Alm von Ar du Tsan in über 2400 m, im Val de Réchy, geführt, wo sie den Sommer mit einer Gruppe Hirten und einem Käser verbrachten. Während der Almmonate wurden die Ziegen und manchmal gerade eine Kuh (eine mejonnîru im Dialekt) in Sömmerung gehalten, um die Milchversorgung der im Dorf verbliebenen Personen zu gewährleisten. Ein Junge wurde tagsüber zum Hüten der Tiere angeheuert. Abends holten die Frauen sie wieder zum Melken ab.

DIE RINGE

Vor den 1960er Jahren besassen die meisten Familien zwei oder drei Kühe, ein paar Schweine, Ziegen und Hühner. 1963 beschloss der Rinderzuchtverband, an den Wänden dieser Strasse Ringe zu befestigen, um die Organisation der Tiervermessung (Halslänge, Eutergewicht, Milchqualität usw.) zu erleichtern, wodurch der Marktwert der Tiere festgelegt werden konnte. Dieses Ereignis fand einmal im Jahr statt und ähnelte einem regelrechten Schönheitswettbewerb! 1996 wurde der Rinderzuchtverband aufgelöst und diese Praxis aufgegeben.

DER ALMABTRIEB 

Die Rückkehr der Kühe ins Dorf im September war Anlass für den Almabtrieb, einem grossen Fest für die gesamte Bevölkerung. Danach wurden die Tiere für den restlichen Herbst wieder auf die Maiensässe geführt, bevor sie den Winter im Dorf verbrachten.

Zinalette

SUMMER ON THE MOUNTAIN PASTURE

At the beginning of June, the cows went up to the mayens above the village with their owners. There, they spent a few weeks with the animals before being taken up to the Pralovin mountain pasture, at 1990 m. From there, they were driven to the Ar du Tsan mountain pasture at over 2400 m, in the Réchy Valley, where they spent the summer with a group of shepherds and a cheese-maker. During these months, the goats and sometimes just one cow (a mejonnîru, in local dialect) were kept in the village to ensure the milk supply of those who remained. A boy was hired to look after these animals during the day. In the evening, the women would collect them for milking.

THE RINGS

Before the 1960s, most families owned two or three cows, a few pigs, goats and chickens. In 1963, the cattle-breeders' union decided to attach rings to the walls of this road to facilitate the organization of animal measurements (neck length, teat weight, milk quality, etc.), which would help determine their market value. This event took place once a year, and was quite the beauty contest! In 1996, the breeders’ union was dissolved and the practice abandoned.

THE DESALPE

The return of the cows to the village in September brought on the désalpe, a major celebration for the whole population. The cows would then return to the mayens for the rest of the autumn, before spending the winter in the village.

Le Pichot

Pour la lessive, il y avait trois lavoirs dans le village, dont un ici au Pichot. Le lavoir était un bassin avec des pierres plates inclinées sur lesquelles on savonnait et on tapait le linge. Une fois rincé, on le séchait sur des lattes aux balcons des maisons ou des granges. Avant les années 1950, il n’y avait pas d’eau courante dans les foyers. Les habitants allaient chercher l’eau à la fontaine avec des bidons en métal. L’alimentation en eau de ces bassins était vitale pour les ménages, mais aussi en cas d’incendie dans le village, construit essentiellement en bois de mélèze.

Le Pichot

Für die Wäsche gab es im Dorf drei «Lavoirs» (Waschhäuser), davon eines hier in Le Pichot. Das Waschhaus war ein Becken mit in das Becken geneigten Waschsteinen, auf denen die Wäsche eingeseift und mit hölzernen Schlägern bearbeitet wurde. Nach dem Spülen wurde die Wäsche auf Latten an den Balkonen der Häuser oder Scheunen getrocknet. Vor den 1950er Jahren gab es in den Haushalten noch kein fliessendes Wasser. Die Einwohner holten das Wasser mit Metallkanistern am Brunnen. Die Wasserversorgung dieser Becken war für die Haushalte lebenswichtig, aber auch im Falle eines Brandes im Dorf, das hauptsächlich aus Lärchenholz errichtet wurde.

Le Pichot

For laundry, there were three in the village, including one here at Le Pichot. The washhouse was a basin with flat stones set on an incline on which the laundry was soaped and scrubbed. Once rinsed, it was dried on railings on the balconies of houses or barns. Before the 1950s, there was no running water in homes. Inhabitants fetched water from the fountain using metal pails. The water supply to these basins was vital not only for households, but also in the event of fire in the village, which was essentially built of larch wood.